Le sucre blanc: ce tueur redoutable et silencieux

Le sucre blanc est nuisible pour la santé. Ce n’est pas un secret, tout le monde le sait. Mais, vous n’imaginez pas l’ampleur de sa nocivité et l’étendue des dégâts irréversibles qu’il cause dans votre organisme !

L’objet de cet article est de lever un coin du voile sur ce produit mesquin, qui s’invite dans pratiquement toute notre alimentation, et vous donner des raisons de l’éviter, définitivement, pour vivre plus longtemps et en meilleure santé.

1 – Qu’est-ce que le sucre ?

Le sucre est une substance alimentaire, au goût très agréable et plaisant, qui enchante les papilles gustatives. Il est élaboré, principalement, à partir de la betterave sucrière ou de la canne à sucre.

2 – Un peu d’histoire !

La découverte des vestiges d’extraction du sucre, datés d’environ 10 000 ans avant J.C. en Inde et 6 000 ans dans le pacifique sud, atteste de l’existence de ce produit depuis des millénaires. Mais, il faudra attendre les croisades du Moyen-Âge, notamment les échanges qui en découlent et les nouvelles pratiques qui en dérivent, pour que le sucre fasse une timide apparition en Occident. Il était alors considéré comme une substance précieuse, un signe de distinction et de prestige, que seuls les nobles et élites de la haute société pouvaient s’offrir.

Progressivement, l’avènement du 16ème siècle a signé sa valeur économique, principalement avec la culture de la canne à sucre initiée par les Portugais au Brésil. Les vastes champs de canne à sucre susciteront d’ailleurs une massive importation d’esclaves, de l’Afrique vers le nouveau monde en quête d’une main-d’œuvre abondante, pour répondre aux besoins croissants des populations en sucre.

Cependant, le sucre blanc, sous sa forme actuelle, a dû attendre le tournant du 19ème siècle pour se révéler au monde à la faveur de la révolution industrielle, de la vulgarisation des procédés de raffinement et de distribution. Dès lors, cette substance ne cesse de déferler dans nos cuisines, de bousculer nos tables et de prendre en otage nos assiettes !

3 – La vulgarisation du sucre

Aujourd’hui, le sucre blanc a essaimé partout dans le monde. Il est devenu le complice des seniors, le bon allié des parents et le meilleur ami des petits ! Il nous fait des clins d’œil à tous les coins de rue, tellement que l’on le retrouve à portée de toutes les mains, qu’elles soient riches ou pauvres. De nos jours, le sucre est en embuscade dans presque tous les aliments que nous aimons déguster (gâteaux, beignets, boissons, bouillies, jus et autres…).

Malheureusement, malgré son goût doucereux et réconfortant, le sucre ne nous veut aucun bien.

4 – La longue liste des dégâts ou comment le sucre agresse notre organisme

Le sucre :

  • Est toxique. En effet, le sucre blanc est un saccharose que le corps humain ne sait pas métaboliser (digérer). Nos enzymes n’étant configurées que pour dégrader le galactose (le sucre naturel du lait), le fructose (le sucre contenu dans les fruits) et le miel, le sucre blanc cristallisé et raffiné, que nous aimons tant consommer, forme, au niveau de l’intestin, une couche solide et néfaste (à l’image du goudron) qui ralentit les fonctions digestives ;
  • Induit une énorme sécrétion d’acide chloridrique (HCl) par l’estomac, ce qui peut provoquer des aigreurs et des ballonnements ;
  • Entraîne un épuisement du pancréas qui doit accroître son fonctionnement pour réguler l’excès d’acidité et de sucre ;
  • Provoque des caries dentaires ;
  • Encrasse le foie et déprime la sécrétion biliaire ;
  • Entraîne des stérilités secondaires en détruisant les cellules germinales (sexuelles) ;
  • Est la cause des maladies de surcharge, telles que l’obésité et le diabète ;
  • Affaiblit le système immunitaire ;
  • Engendre des infections ORL (sphère oreilles-nez-gorge-larynx) à répétition ;
  • Est une drogue qui entraîne une dépendance. D’ailleurs, la plupart des études font un parallèle entre le mode opératoire des drogues dures et celui du sucre sur le cerveau humain. En fait, lorsque le sucre est consommé, il s’ensuit une sensation d’euphorie et de bien-être qui n’est que transitoire. En réponse au sucre ingéré, les cellules du pancréas produisent un pic d’insuline qui provoque une hypoglycémie qui, à son tour, induit une envie de consommation de sucre (il s’agit d’un cercle vicieux du sucre qui appelle le sucre) ;
  • Cause une fatigue intellectuelle ;
  • Nourrit, avec une efficacité pernicieuse, toutes les formes de cancer ;
  • Provoque une asphyxie des glandes salivaires et une irritation du tube digestif ;
  • Est dangereux pour le système cardiovasculaire ;
  • Provoque et fait le lit des maladies infectieuses ;
  • Suscite des usures au niveau des articulations entraînant des problèmes d’arthrose (rhumatismes) ;
  • Favorise l’apparition des maladies neurodégénératives, telles que la maladie d’Alzheimer et autres démences cognitives ;
  • Perturbe les facultés de mémorisation ;
  • Augmente les risques d’inflammation cérébrale entraînant la dépression.

5 – Conseils et outils de prévention

Eu égard à ce qui précède, et à la longueur de la liste des dégâts, la meilleure prévention est de s’abstenir de sucre blanc. Eloignez-vous-en et boycottez-le définitivement ! Soyez particulièrement vigilants à dissuader les enfants d’en consommer.

Quelle(s) alternative(s) alors ?

Pour pallier le sucre, je vous suggère les deux produits naturels et sains suivants :

  • Le miel

Naturellement très riche en oligo-éléments indispensables à notre organisme, il contient des bactéricides naturels et des antioxydants qui aident le système immunitaire à lutter contre des infections. D’ailleurs, des études scientifiques de haut niveau l’ont encore démontré en 2014 (4 et 7): le miel est le meilleur antibiotique naturel ! Il est également un formidable et efficace partenaire des peaux épuisées et des cheveux essoufflés. En effet, pour rajeunir la peau, il suffit de faire, régulièrement, un masque avec le mélange d’une cuillère à soupe de miel et d’une cuillère à soupe de yaourt nature. Et, pour nourrir les cheveux, un masque capillaire préparé avec le mélange d’une cuillère à soupe de miel et d’une cuillère à soupe d’huile d’avocat est d’une grande efficacité. Le tout étant de ne pas oublier de rincer, après application, tant le visage que les cheveux.

  • La stévia

Il s’agit d’une plante originaire d’Amérique du Sud, utilisée depuis des siècles par les Amérindiens Guarani du Paraguay et du Brésil. Ayant un pouvoir sucrant 300 fois plus élevé que le sucre raffiné, la stévia constitue un formidable substitut du sucre blanc. En effet, sa consommation ne modifie pratiquement pas le taux de sucre dans le sang, ce qui en fait un bon partenaire des régimes pour diabétiques et des régimes hypoglycémiques. Vous pouvez en trouver dans les hyper-marchés, car il est de plus en plus commercialisé sous forme lyophilisée (déshydratée).

6 – Quelques pistes pour poursuivre la réflexion

  1. Ahmed, S. (2012): « Sucres, addiction et obésité ». Obésité, vol. 7, pp.3-9.
  2. Ahmed, S. (2013): « Peut-on parler d’addiction au sucre ? ». Pour la Science – n° 423.
  3. Benkimoun, P. et Van Kote G. (2012) : « Trop de sucre nuit gravement à la santé » : http://www.lemonde.fr/planete/article/2012/02/02/trop-de-sucre-nuit-gravement-a-la-sante_1637898_3244.html#e9jSbbM7cQDEIizC.99
  4. Butler É., Oien R. F., Lindholm C., Olofsson T.C., Nilson B., Vásquez A. (2014) : « A pilot study investigating lactic acid bacterial symbionts from the honeybee in inhibiting human chronic wound pathogens ». Original article. International Wound Journal. http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1111/iwj.
  5. Gregoire, C. (2015) : « Ce que le sucre fait à votre cerveau : mémoire, dépression, stress ou encore sénilité, on fait le point » http://www.huffingtonpost.fr/cest-la-vie/.
  6. Malik, V. S. ; Popkin, B. et coll. (2010) : Sugar-sweetened beverages, obesity, type 2 diabetes mellitus, and cardiovascular disease risk. Circulation 2010;121:1356-1364.
  7. Olofsson T. C, Butler È., Markowicz P, Lindholm C, Larsson L, Vásquez A (2014) : « Lactic acid bacterial symbionts in honeybees – an unknownkey to honey’s antimicrobial and therapeutic activities ». Original article. International Wound Journal. http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1111/iwj.12345/epdf
  8. Peretti-Watel, P. et Moati, J.-P.  (2009): « Le principe de prévention », Les éditions du Seuil, 2009.
  9. Riou-Milliot, S. (2016) : « Cancer : comment le sucre facilite la croissance des tumeurs ». Sciences et Avenir. https://www.sciencesetavenir.fr/sante/cancer/cancer-comment-le-sucre-facilite-la-croissance-des-tumeurs_19677
  10. Tappy, L. et coll. (2010) : « Fructose and metabolic diseases : new findings, new questions ». Nutrition 2010; 26:1044-1049.
  11. Tassin, J.-P. (2008) : «  Le jeu, une drogue comme les autres? », Pour la Science, n° 372, pp. 28-31.
  12. Tran, C. et Tappy, L. (2012) : « Sucrose, glucose, fructose : quels sont les effets des sucres sur la santé métabolique? ». Revue Médicale Suisse, 8: 513-8. www.revmed.ch – 7 mars 2012.

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